Ca passe ou ça casse ?

1 octobre 2015

2 octobre 2015

Voilà une sculpture que je viens de terminer hier ...

Mais voilà, c'est une expérience ... qui risque de se solder par un voyage direct à la benne.

Je m'explique (mais je risque de vous perdre... alors disons que ces explications sont surtout pour les céramistes en herbe comme moi, pour les autres RDV pour le résultat après cuisson).

Ma sculpture est en grès (= terre de haute température). Normalement, il y a 2 options :

1/ soit on la cuit directement à 1 280 °C. Elle sera alors brute ou patinée dans sa finition. (Mon choix pour mes Ombres.)

2/ On la cuit à 1 000 °C. On applique un émail et on cuit à 1 280 °C.

Sur la sculpture, on peut rajouter des engobes (terres colorées du même type que le support). L'engobe s'applique normalement sur terre crue (= toute fraiche) ou sur cuir (phase située entre cru et sec). Ma sculpture étant en grès, je peux utiliser des engobes de grès. Dans le cas de cette sculpture, j'ai utilisé des engobes de faïence (= pour basse température), ce qui ne se fait jamais. En fait il s'agit plus de barbotines de mélanges de terre que d'engobes (j'ai utilisé la terre Beck noire de Peter Lavem + une terre de coulage blanche dans différentes proportions). Donc j'ai appliqué ces barbotines sur l'arbre (normalement, portées à haute température, je devrais avoir un camaïeu de marrons. Mais attention, j'ai déjà fait ces tests d'engobes dits "vitrifiés" dans des couvercles, je ne me lance pas à l'aveugle. Seul autre hic, c'est que ces essais n'ont pas été fait sur la même terre de support, ni dans mon four). Et là, à la pipette, j'ai appliqué un émail bronze haute température par touche. Pour finir, j'ai texturé l'ensemble pour mélanger l'émail et les engobes. (vous êtes toujours là?).

Le personnage est émaillé avec ce même émail. Le rocher est brut.

Ma pièce doit maintenant sécher. J'ai l'intention de la cuire en monocuisson.

Le résultat sera donc une surprise.

septembre 2016

Elle en aura fait des voyages au four.

Voilà le résultat après le 1er passage au four l'hiver dernier:

L'arbre était très foncé... trop ! alors je l'ai ré-émaillé avec un émail blanc teinté à 6 % de beige, par touche.

Le blanc a été "absorbé" par les couleurs sombres des barbotines de faïence. Alors, j'ai appliqué sur l'émail des touches de barbotine de grès blanc, par dessus des touches d'émail blanc teinté et dessus des touches de barbotine de grès roux.

Le résultat est génial, surtout que l'émail a sauté par endroit et laisse aparaître le grès du dessous.